vendredi 17 octobre 2014

La Brigade de la Rivière Rouge

Le Manitoba est une province de plein air et l'une des activités les plus prisées est le canot. Début octobre, j'ai donc rejoint la Brigade de la Rivière Rouge pour le temps d'une randonnée fluviale. La Brigade est une association francophone qui s'est donné pour mission de faire revivre les histoires et traditions des voyageurs à l'ère de la traite des fourrures. Première étape, récupérer pagaies et pagayeurs au Fort Gibraltar. Deuxième étape: rendez-vous au parc de Maple Grove pour embarquer!

 
Les trois canots, avant embarquement.

Members of due form of the Brigade were wearing traditional voyageur costumes: long sleeve shirts, woolen hats, ceinture fléchées, and capots, the knee-length coats made of blankets historically provided to their employees by trading companies such as the Hudson Bay. Newcomers such as myself were equipped with shirts and safety vests right before we embarked.

Un peu loin de l'étiquette de la Maudite d'Unibroue.

La vingtaine de kilomètres qui nous séparaient de notre point d'arrivée fut ensuite ponctuée de chansons à réponses et de pipées - ou pauses équivalent à la durée d'une pipe. En effet, fumer la pipe faisait partie intégrante de la vie des voyageurs, au point que les distances étaient mesurées en nombre de pipes.

Here is a sample of my legendary sense of balance.

The first part of the journey was sunny and bright. We paddled around the University of Manitoba's campus, taking breaks on sheltered portions of the way. After a well deserved lunch, during which members of the Brigade shared stories about the voyageurs, we resumed paddling under a cloudier sky. That second part was harder as we went through wind-swept portions of the river and the temperature slowly dropped (an alternative, more credible, explanation might be that I am currently out of shape). Regardless, knowing that voyageurs would routinely paddle for fourteen hours a day made me wonder at their strengh and determination*. These were rough times.

La clé de notre succès.

Tout au long du chemin, les gens qui nous voyaient faisaient de grands signes, ce qui nous encourageait à chanter de plus belle. Ce fût également l'occasion de profiter d'une perspective inusitée de Winnipeg. J'ai révisé ma géographie des ponts, qui n'était plus au point après toutes les boucles de la rivière, et ma géographie d'Ingress, qui était étrangement beaucoup plus précise. J'ai également constaté que les propriétaires de jardins donnant sur la rivière sont intrépides face au niveau des eaux, mais aussi très fantasques, comme en témoignaient certains des jardins et débarcadères.

Almost Portage and Main.

As we were delayed by the wind, we ended up shortening our trip and stopping at the Winnipeg Canoe Club, where we portaged the canoes for pick-up by the bourgeois or headmen of the Brigade (actually some of the organizers of this wonderful trip).

La journée s'est conclue par un bon feu de poêle et une épluchette de blé d'inde. Et devinez quoi: j'ai même été prise en photo par CBC...





* During my visit of the St Boniface museum, I learnt that the bell of the St Boniface cathedral was portaged through the country. How crazy is that?